État critique de la prise en charge infirmière à Goma : Regards sur les Défis et Enjeux du Métier d'Infirmier.
L'hôpital provincial du Nord-Kivu, très connu sous le nom d'hôpital général par les habitants de la ville touristique de Goma, constitue sans aucun doute le dernier niveau de référence en matière de soins de santé dans la province. Il s'agit également de l'une des structures sanitaires provinciales les plus anciennes.
Cet hôpital, propriété de l'État congolais, accueille quotidiennement des centaines de personnes en souffrance, provenant non seulement de la ville de Goma, où il est situé, mais aussi de différentes parties de la province du Nord-Kivu, transférées par leurs zones de santé respectives pour des raisons de prise en charge plus avancée.
Image illustrative générée à l'aide d'une IAPourtant, la qualité de la prise en charge infirmière ne fait pas l'unanimité parmi les fréquentant. Comme dans de nombreuses institutions de l'État congolais, l'hôpital général n'est pas épargné lorsqu'il s'agit de la main-d'œuvre, constituée principalement de personnes de la troisième génération.
Bien que l'on puisse voir des visages jeunes en tenue d'infirmier, il n'est pas rare d'apprendre que bon nombre d'entre eux sont en stage, que ce soit académique ou professionnel, et d'autres ne sont même pas matriculés. Cependant, l'âge n'est pas le problème ici. Il s'agit plutôt de s'interroger sur la compétence de ce vieux personnel. Ainsi, il est fréquent d'entendre au sein de la population gomatracienne qui fréquente cette structure des lamentations concernant la prise en charge des malades.
Un exemple frappant est celui où je me rends à cet endroit et trouve un petit groupe de jeunes gens malades en train de charrier cette dame accablée par le temps. Cette infirmière, en raison de son âge avancé, n'est plus en mesure de pousser son chariot de dispensation et se fait aider par un jeune de passage pour le lui amener dans la salle afin d'administrer des soins aux patients. Sans parler du cas d'un patient, sans assistance, venu de l'intérieur, qui s'est fait interner par un infirmier d'âge avancé sans aucun examen ni consultation préalable, mais qui reçoit des doses de sérum. Le danger est donc énorme !!.
Dans un pays qui possède plus de 60 % de la population jeune, produisant de milliers de diplômés Universitaires dans bien de domaines qui se retrouvent très souvent en chômage juste après les études. Le moins que l'on puisse dire est que le rajeunissement de la main-d'œuvre est aujourd'hui une nécessité dans la lutte contre le chômage juvénile. Il n'est pas question de faire un balayage systématique des fonctionnaires actuel mais plutôt d'instaurer un système de retraite après un tel âge qu'on devra se fixer.
Un métier pourtant indispensable
"Les infirmiers (ères) sont les piliers silencieux de tout le système de santé".
Cette affirmation d'Arnold Schwarzenegger devrait nous pousser à réfléchir profondément sur l'état actuel du métier d'infirmier dans les hôpitaux et autres structures de santé en RDC. Il est évident que le problème du barème salariale se pose auprès de la majorité de fonctionnaire congolais, et ceci devrait changer pour espérer à un avenir radieux du système de santé congolais.
Pourtant, le nursing détient le plus grand nombre du personnel travaillant dans les structures sanitaires, le bien fondé de leur importance au système de santé n'est plus donc à démontrer.
Ceci est pourtant un, Parmi de milliers de cas qui s'observe dans les hôpitaux sur l'étendue du territoire national dont personne ne parle. Le mal est encore profond lorsqu on tente d'observer la même situation au sein des dispensaire et autre structure sanitaire inférieur.
Il est certes vrai que dans la course à l'amélioration de son image, l'hôpital général est parti du bon pied. Mais il est encore loin d'être arrivé à la ligne d'arrivée.
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